Arbreda, sector alpha, excavated in 1972 by J.M. Corominas, presents a Mousterian stratigraphy more than 3 m deep (levels 30 to 44), dated between the beginning of isotopic stage 5 and stage 3. The seven Mousterian stratigraphic units (G to A) were deposited during palaeoclimates that were very humid and cool/humid (G to F), cold to very cold (E to C), then cool-temperate (B to A). The different industrial complexes of Arbreda can be typologically attributed to a typical Mediterranean Mousterian at the eastern fringe of the Pyrenees, but with strong Charentian influences. The abundant lithic material (nearly 14 000 pieces), and the extraordinary diversity of raw materials (porphyry, hornblende, sandstone, limestone, Lydian stone and several types of quartz, quartzite and flint) in large quantities, make it possible to apply different technological approaches. Adaptive capacities, an understanding of different rock mechanics and technical cultural traditions are examined using a diachronic approach, which takes into account the variability of production techniques for each rock type. With a chronological approach, and all rock types together, a general evolution of production techniques and modalities as well as the different associations used by these Mousterian groups over a period of 80 000 years is brought to light, whereas a relatively strong typological stability is evident throughout the stratigraphy. This continuity implies a certain cultural continuity. These studies are favoured by the continuity of knapping techniques, which are mainly Discoid and Levallois. It thus becomes possible to define the evolution and major technological associations in their different modalities
L’Arbreda, secteur alpha, fouillé en 1972 par J.M. Corominas, présente une stratigraphie moustérienne de plus de 3 mètres (couches 30 à 44), comprise entre le début du stade isotopique 5 et le stade 3. Les sept ensembles stratigraphiques moustériens (G à A) se sont déposés durant des phases fortement humides et humides/fraîches (G à F), froides à extrêmement froides (E à C), puis plus tempéreés-fraîches (B à A). Les différents ensembles industriels de l’Arbreda peuvent être rattachés typologiquement au grand complexe du Moustérien typique méditerranéen
de la frange orientale des Pyrénées, bien que fortement marqués par des influences charentiennes. L’abondance des collections (près de 14 000 pièces) et la variabilité des types de matières premières (porphyres, cornéennes, grès, calcaires, lydiennes et plusieurs types de quartz, quartzites et silex), toutes en quantités importantes, permettent différentes approches technologiques. Les patrimoines techniques hérités, les capacités d’adaptabilité et de compréhension des roches ainsi que leur mise en oeuvre, sont recherchés par la variabilité des méthodes et des techniques de production pour chaque type de roche à partir d’une approche diachronique. Selon une approche chronologique et toutes matières premières confondues sont décelées les évolutions générales des techniques et des modalités de production ainsi que leurs différentes associations intégrées par ces groupes moustériens sur une période de 80 000 ans. D’autant plus qu’une assez forte cohésion typologique se dessine tout au long de la stratigraphie. Cette continuité peut laisser entrevoir une certaine stabilité des groupes moustériens dans le sens de l’héritage et du patrimoine culturels. Ces études sont favorisées aussi
par la continuité des grandes lignes technologiques de débitage qui s’articulent autour des méthodes discoïdes et Levallois. De ce fait, il est possible d’appréhender les évolutions et les associations technologiques importantes au travers de leurs différentes modalités